Un héroïsme quand même…
Les sept samouraïs ont longtemps été considérés comme le film icônique du cinéma japonais, avec Rashômon. Référence majeure de ce domaine ‘étranger’, l’œuvre de Kurosawa Akira a suscité quantité d’articles et de pages, à tel point qu’il pourrait sembler téméraire de revenir sur elle sans répéter ce qui déjà a été dit. Une certaine désaffection la frappe actuellement : après soixante ans, voici le film en partie démodé, avec des prises, des mimiques faciales qui rappellent le muet, des scènes convenues ou lourdement burlesques – comme celle où l’ivre-mort Kikukyo, joué par Mifune, poursuit l’un des samouraïs qui l’a privé de sabre –, sans parler du noir et blanc et de la piteuse prise de son. Partant, le spectateur contemporain risque de passer à côté d’un chef d’œuvre. Le film s’organise en une succession de 284 scènes logiquement articulées, que l’on pourrait détacher une à une pour les revoir, les comprendre et les commenter.
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