L’Université de Tokyo, fameuse « Todaï », vient d’ériger (au mois de mars 2015) une nouvelle statue d’Hachiko, le chien fétiche du Japon.
On sait que pendant des années, cet « Akita inu » (chien d’Akita), né en 1923, avait attendu son maître à la même heure, et que ce héros de la fidélité avait inlassablement rempli sa tâche après la mort de son propriétaire, en 1925, suscitant l’émerveillement attendri des contemporains. Depuis des années, le chien est statufié à Shibuya, point de rendez-vous pour des centaines de milliers de personnes, japonaises ou non. Hachiko a inspiré des films, des mangas, des cartes postales, il est l’objet d’une vénération véritablement universelle, où le Japon verse tout le saké de la compassion. Un sculpteur a donc statufié une seconde fois l’héroïque toutou, fidèle comme 47 samouraïs, pour une somme de 760.000 euros dit-on : le chien et son propriétaire (un professeur d’agriculture) scellent leur sentiment par un regard qui les fixe pour le monde entier. Cette nouvelle sculpture a relancé le mythe, que reprennent en chœur les milliers de touristes.
L’autre jour, un lucide admirateur d’Hachiko me l’a confié : au point de rendez-vous où le chien attendait son maître, se trouvait un généreux marchand de yakitoris. L’Akita inu manquait d’autant moins l’heure de son papa qu’elle éveillait d’intransigeantes babines…
Mettons que fidèle à son maître, Hachiko honorait la cuisine locale et qu’il entraîne, à ce titre, notre sympathie.
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