Depuis les années 1990, la littérature japonaise connaît en France un intérêt qui ne s’est pas encore démenti. Présente auparavant grâce à des maisons d’édition spécialisées, hélas disparues, comme Maisonneuve et Larose ou les Presses Orientalistes de France, elle s’était affirmée aussi à l’intérieur du catalogue de Folio/Gallimard (Mishima, Tanizaki) ou de celui du Livre de Poche (Kawabata, Abe Kobo, Ooka Shohei). La collection « Connaissance de l’Orient », chez Gallimard, propose également (depuis les années cinquante) un trésor de grands ‘classiques’, servis par des traductions jugées très remarquables par les spécialistes (comme Les heures oisives d’Urabe Kenko, ou bien Le pauvre cœur des hommes et Sanshiro de Sôseki). L’engouement récent pour la littérature japonaise s’est exprimé surtout à travers les éditions Philippe Picquier, qui ont publié un grand nombre de textes, surtout contemporains : elles ont su saisir au bon moment la vague nipponophile qui a soulevé le lectorat français. Ce tableau forcément incomplet se doit de mentionner aussi les éditions Verdier, qui ont très courageusement publié le Heike monogatari, le Heiji monogatari et le Hogen monogatari, tous trois monuments de l’histoire littéraire japonaise, les romans et nouvelles publiés aux éditions Le Rocher, et encore l’incomparable édition illustrée du Genji monogatari par Diane de Selliers.
Le lecteur amateur peut se demander maintenant de quels outils il dispose pour avancer dans la connaissance de la littérature japonaise, lorsqu’il ne lui est pas permis d’en apprécier directement la langue, et que les sites Internet, parfois inégaux, ne lui suffisent pas.
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